La page Mondial est tournée. L’équipe de France débute ce soir en Géorgie les éliminatoires de l’Euro 2008, sans Zidane. Avant leurs retrouvailles avec l'Italie, les Bleus veulent s'appuyer sur les mêmes principes qui ont fait leur succès en Allemagne et repartir du bon pied.
LES CLEFS DU MATCHES- PAS ENCORE L'ITALIE : Depuis le tirage au sort, on salive à l'idée de vivre le remake de la finale de la Coupe du monde face à l'Italie. Mais il ne faudrait pas oublier de jouer la Géorgie avant ça. "Le principal danger serait de s'occuper du match de mercredi, alors que dans un parcours qualificatif, tout les matches valent le même nombre de points, a mis en garde Willy Sagnol. Il faut commencer par gagner celui en Géorgie pour s'éviter une pression supplémentaire pour les prochains matches". "On ne se prépare que pour ce match-là, samedi face à la Géorgie à Tbilissi, a affirmé de son côté un Domenech méfiant. Le match de l'Italie n'existe pas. La Géorgie a marqué 6 buts sur le terrain des îles Féroé (pour leur premier match des qualifications). Pour avoir joué aux îles Féroé il y a un an et demi, on sait ce que ça veut dire. Cela prouve la qualité de la Géorgie."
- LES BLEUS EN FORME ? : Une des interrogations du match concernera l'état de forme des Français. Presque deux mois après leur finale du Mondial perdue, ils n'ont pas tous la même dose de compétition dans les jambes. Hormis les Lyonnais, ils n'ont plus Robert Duverne à disposition. Certains Bleus n'ont encore pratiquement pas joués parmi les titulaires en Géorgie : Gallas avait été écarté par Chelsea avant son départ pour Arsenal, Thuram a rejoué avec Barcelone mais n'a pas été utilisé lors des deux derniers matches des Catalans et Patrick Vieira attend encore le début du Calcio avec l'Inter mais a déjà marqué un doublé en Supercoupe d'Italie. Sans compter que la chaleur accablante de Tbilissi risque encore de creuser les écarts de forme.
- LA GEORGIE, L'INCONNUE : Avec les Iles Féroé et la Lituanie, la Géorgie est sans doute l'un des adversaires les plus faibles de la France sur son chemin vers l'Euro. Mais l'équipe entraînée par l'Allemand Klaus Toppmöller reste tout de même une inconnue pour les Bleus. Tout juste ont-ils vu quelques images de sa victoire aux Iles Féroe (6-0). "Sur ce qu'on a vu, les Géorgiens, ce sont de bons footballeurs, il n'ont pas peur, ils provoquent (ndlr, dans le jeu), ils sont capables de dribbler, de mettre un petit peu le feu", dit juste Domenech qui n'a pas appelé Alain Giresse. Mais l'ancien sélectionneur de la Géorgie a tout de même donné quelques indications : "Il y a toujours un danger parce que, pour la France, ce n'est pas forcément facile de se plonger dans un match comme celui-là, et l'équipe adverse a une motivation et une concentration particulière qui peut gêner. On est dans un scénario connu, mais ce n'est pas un traquenard comme certains pourraient l'imaginer. Un piège, oui. Un traquenard, non !"
L'ETAT DES TROUPESRaymond Domenech s'appuiera sur 18 Mondialistes en Géorgie. Il n'y avait donc pas de grande surprise à attendre de la composition d'équipe, le sélectionneur ayant adopté un 4-4-2 depuis le départ de Zinedine Zidane. Une incertitude demeurait ces derniers jours pour le poste de deuxième attaquant au côté d'Henry, l'entraîneur des Bleus ayant testé deux dispositifs, un avec Saha-Henry et un avec Wiltord-Henry. Et c'est finalement Louis Saha qui aura une chance à saisir pour marquer des points. Trezeguet, qui aurait normalement pu être un choix prioritaire en attaque, a dû déclarer forfait vendredi en raison d'une blessure aux adducteurs. Malgré sa réticence à revenir en Bleu, Claude Makelele sera quant à lui titulaire.
LE JOUEUR A SUIVRE : Shota ArveladzeEn l'absence du Milanais Kahka Kaladze, l'équipe de Géorgie possède peu de noms ronflants. Pour Alain Giresse, les Français devront toutefois se méfier tout particulièrement de trois joueurs. "Il y a Levan Kobiashvili, le milieu de Schalke 04. Il y a aussi l'attaquant Shota Arveladze (AZ Alkmaar), qui a de bonnes qualités de la tête, et Alexander Iashvili (Fribourg)", prévient l'ancien sélectionneur. Giresse se méfie tout particulièrement d'Arveladze. Passé par l'Ajax et les Glasgow Rangers, l'attaquant est "vrai chasseur de but. Il est plus près de la sortie que du début même s'il reste un joueur adroit devant le but. Il ne joue pas sur son physique, mais sur son flair et son placement". "Les Géorgiens sont des joueurs très techniques. Ils aiment le jeu. Ils ont pris comme modèle le football argentin et français. Ils nous adorent", conclut-il.
LA DECLA : Raymond Domenech
"Il y a eu la finale mais il y a aussi eu le match en Bosnie qui confirme la qualité de cette équipe. Ça n'était pas un accident. C'est une équipe qui un style et une envie. Ce qu'on espère, c'est continuer à évoluer et progresser le plus longtemps possible. La campagne de qualification va être pire que pour le Mondial. Quand on a un calendrier pareil et qu'on va jouer le dernier match chez un candidat possible à la qualification (l'Ukraine), ça n'est pas facile. Donc il faut prendre le maximum de points pour dépendre de nous. Ça a été notre force lors des précédentes qualifications. A aucun moment, on n'a été dépendant de l'adversaire. On a toujours eu notre destin entre les mains".
LES EQUIPES
Géorgie : Chanturia - Aladashvili, Khizanishvili, Asatiani, Kandelaki - Gogua, Kankava, Kobiashvili (cap), Mujiri - Iashvili, Arveladze
France : Coupet - Sagnol, Thuram, Gallas, Abidal - Ribéry, Vieira (cap.), Makelele, Malouda - Saha, Henry