La 16e édition de la Coupe du monde de football s'est déroulée en France du 10 juin au 12 juillet 1998.
Le début de ce tournoi fut endeuillé par la disparition du co-président du comité d'organisation de la compétition (avec Michel Platini) Fernand Sastre, qui décéda des suites d'une longue maladie.
La France, chez elle, se qualifiait pour la première fois de son histoire pour une finale de Coupe du Monde et battait le Brésil, tenant du titre, 3 buts à 0 grâce à un doublé de Zinedine Zidane suivi d'un but d'Emmanuel Petit (le 1000e but inscrit par l'équipe de France depuis ses débuts en 1904).
Après cette victoire, la France allait connaître une période d'allégresse et de ferveur, heureuse de ce triomphe et fière de ses joueurs. Le 14 juillet, le président de la République Jacques Chirac honora les champions du Monde en les recevant à la garden-party de l'Elysée.
C'est aussi à l'occasion de cette victoire que l'équipe de France fut surnommée l'équipe Black-Blanc-Beur. Ce surnom est dû à la mixité ethnique de l'équipe à l'image de la société française.
Enfin, c'est à cette occasion qu'est née l'association France 98 qui regroupe la plupart des joueurs de cette équipe victorieuse de la Coupe du Monde 1998 et qui effectue des matchs pour venir en aide aux victimes des affres de l'homme et de la nature
La France Championne du monde, quelques rappels
SAINT-DENIS, 12 juillet, 1998 - (AFP)
Le rêve est devenu réalité. Et c'est historique. La France est devenue championne du monde en battant le Brésil, tenant du titre et quatre fois couronné, par 3 buts à 0, en finale de "son" Mondial, dimanche, dans un Stade de France en folie à l'unisson d'un pays sous haute tension durant toute la journée.
Le 12 juillet 1998 restera donc une date historique pour le football français et le pays qui a inventé la Coupe du monde avec ce premier titre mondial à son palmarès obtenu par la sélection d'Aimé Jacquet à l'occasion de sa première finale de Coupe du monde, après trois échecs en demi-finales (1958, 82 et 86). Et qui plus est face à une équipe du Brésil qui n'avait jamais perdu une finale.
En mettant un terme à l'hégémonie du Brésil, quadruple champion du monde (1958, 62, 70 et 94), la France est devenue le septième pays en seize éditions à remporter le trophée après l'Uruguay (1930 et 50), l'Italie (1934, 38 et 82), la RFA (1954, 74 et 90), le Brésil, l'Angleterre (1966) et l'Argentine (1978, 86).
Vingt ans après l'Argentine (1978), la France est le sixième pays organisateur à gagner chez lui après l'Uruguay (1930), l'Italie (1934), l'Angleterre (1966) et l'Allemagne (1974).
Ce bonheur fou, l'équipe de France l'a offert à tout un pays grâce à deux buts signés Zinedine Zidane en première période, récompensant la nette domination française sur une "seleçao" décevante, à l'image de Ronaldo. Et un troisième inscrit par Emmanuel Petit durant les arrêts de jeu en fin de partie.
Zidane a marqué ses deux buts de la tête sur des corners tirés respectivement par Emmanuel Petit (28) et Youri Djorkaeff durant les arrêts de jeu avant le repos. Un doublé historique et ses deux premiers buts dans ce Mondial pour le numéro dix français, suspendu deux matches lors du 1er tour.
Les "Bleus" ont conservé cet avantage grâce à un bon Fabien Barthez et malgré des occasions immanquables gâchées par Stéphane Guivarc'h puis Christophe Dugarry et le fait de jouer à dix durant plus de 20 minutes à la suite de l'exclusion de Marcel Desailly. Avant l'ultime baroud d'honneur de Petit.
A l'issue d'une finale qui fera date et dans une ambiance extraordinaire, Didier Deschamps, le capitaine, pouvait recevoir la Coupe du monde des mains d'un Jacques Chirac aux anges ayant à ses côtés Michel Platini et Mme Fernand Sastre, la veuve du coprésident du CFO décédé en début du Mondial. Et avant une fête gigantesque dans tout le pays.
Merciiiiii Zidane